restaient dans le même lieu et n’en partaient point. Si l’Église veut qu’on respecte ses décisions, il faut qu’elle les fasse de manière à pouvoir dire, en s’appuyant avec pleine conviction sur la Parole : Il a semblé bon au St. Esprit et à nous. Dans les choses où l’on n’est pas pleinement persuadé, il faut, s’il est possible, ne pas agir ; ou si l’on est forcé d’agir, ne le faire que comme dans une espèce de provisoire, où l’on a cherché le mieux, sans être parfaitement assuré de l’avoir trouvé.
Dans notre marche, n’aspirons à être ni larges ni étroits. Aspirons à marcher dans tous les commandemens et dans toutes les ordonnances du Seigneur, d’une manière irrépréhensible. En toutes choses, prenons pour guide, non les opinions des hommes, non des circonstances toujours variables, non notre propre sagesse qui veut faire du bien à sa manière ; mais la Parole de Christ, seul guide toujours sage, toujours infaillible, et qui ne trompe jamais ceux qui le suivent. Que les hommes donnent à cette marche le nom qu’ils voudront ; peu nous importe. Être agréable au Seigneur et appuyé en toutes choses sur sa Parole, vaut mieux que d’obtenir l’approbation des hommes et leurs vaines louanges.
Fuyez également l’esprit de servilité, et l’esprit d’indépendance. Une Église est servile, lorsqu’elle laisse ses Pasteurs ou un Conseil de frères, s’emparer de l’autorité que le Seigneur lui a confiée ; lorsque ce n’est plus elle qui nomme, qui administre, qui admet, qui retranche. Alors l’Église n’est plus qu’une assemblée pour l’édification. Ce n’est plus un corps qui admi-