Page:Rochat - Réponse à l'écrit anonyme intitulé- de la formation des églises.djvu/18

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

L’accusation portée contre nous me semble, aussi injuste, que si on avait dit à l’Apôtre Paul, lorsqu’il exhortait les Éphésiens à se revêtir du nouvel homme créé selon Dieu, en justice et en sainteté véritable : (Éphés. IV, 24) Quoi ! vous voulez que les fidèles rétablissent en eux l’image de Dieu, qui a été effacée par le péché ! Rétablir suppose une puissance en soi-même : c’est là de l’orgueil et de la propre justice. — Une pareille objection aurait porté sa réponse avec elle.

Notre position est tout simplement celle d’un homme qui, découvrant dans la parole de Dieu, des ordres qu’on avait longtemps méconnus, et qui n’ont jamais été révoqués, entreprend dans un esprit de soumission et d’humilité, de remettre ces ordonnances en vigueur. Dans cette entreprise qui n’est à ses yeux qu’un acte d’obéissance, il s’associe au petit nombre de ceux qui, comme lui, ont reçu la grâce de découvrir la lumière qui était ensevelie dans les ténèbres, et il s’appuie sur la Parole et la force de Celui qui disait à son ancien peuple : Fortifiez-vous, et travaillez ; car je suis avec vous, dit l’Éternel des armées. La parole de l’alliance que je traitai avec vous quand vous sortîtes d’Égypte, et mon Esprit, demeurent au milieu de vous, ne craignez point (Agg. II, 4, 5).

Tant qu’on ne nous prouvera pas que Dieu a aboli les promesses qu’il a faites à son Église, et que son Esprit ne lui est plus accordé, nous croirons que nous sommes en droit de travailler à son rétablissement, en chaque lieu où il y a des fidèles. Nous nous