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lées : Vide alia similia apud Cardan. de subtilitate. Et Polydore Virgile, de rerum inuent. Calycles faisoit des fourmys d’yvoire, dont on ne pouvoit discerner les membres sans lunettes. Voyez Esprits. Voyez Escrime. Voyez Horloge.

Calycrates Sculpteur faisoit des mouches, & des formys d’une petitesse surprenante, au rapport de Solin, & de Pline. Voyez Dancer. Voyez Horloge.

ADIEVX. Toutes nos actions se ressentent de l’effet, qu’on se propose en leur fin, si bien que la personne qui médite une cruelle separation, d’avec ce qu’elle aime, ne peut qu’elle ne soit extremement accablée par advance, de toutes les douleurs dont un cœur est capable dans un moment si fâcheux, ses soûpirs anticipent ce jour d’infortune, & les torrens de larmes prennent leurs cours par advance, mais çcomme le destin s’accommode mal à nos desirs, nous sommes necessitez à nous resoudre à souffrir le desespoir, que l’imagination d’une absence nous cause, qui est le plus cruel supplice des Amans, la fin de leur felicité, & le principe d’un nombre de peines sans remede.

Il y a certaines personnes qui par une foiblesse n’osent pas dire adieu à leurs Amis, ny à leurs Maîtresses, on peut dire qu’ils ont plus de soin de leurs interets, que de la perte qu’ils sont en état de faire ; ce sont des cœurs foibles & timides, qui fuient pour s’épargner une juste douleur.

Le dernier adieu que l’on fait aux siens, cst quelque chofe de bien horrible ; les parens croiroient de pecher contre le devoir, s'ils vous laissoient mourir en repos, l’un tourmente vos yeux, l’autre la bouche, & l’autre vos oreilles ; il n’y a sens, ny membres, que l’on ne vous fracasse, le cœur vous serre de pitié d’ouïr les plaintes des assistans, enfin dans ce dernier adieu un malade meurt piteusement assiegé des siens, on des pretendans à la succession.

Dans les adieux nôtre affection s’échauffe, parce que nous ne connoissons le prix des choses, qu'au moment que nous les abandonnons.

ADJUSTEMENT. Voyez Habits.

ADMIRATION. L'admiration est la plus noble, & la plus illustre partie de la loüange, c'est l'éloge raisible, & interieur, que nous donnons aux choses qui nous surprennent par la rareté de leur merite, & c’est sans doute par cette raison, que l’Ecriture sainte nous apprend, que Tota terra siluit in conspectu. Alexandri, i. Mach c. i.

L’admiration a cela de particulier, qu’elle produit toujours de l’amour & de l’estime.

Admiratio se submissit, & contemplatio supponit rem cognitam à contemplante.

ADMONITION. Voyez Correction.

Les saluraire~ advertilfemcns qne la pieté donne à c_s :ux qui languilfcnt fous le poids des vieilles ha- _ :.blmd~, font comme les oyfeaux de palfade • qui donnènt quelques coups de bec à la dérobée, fans ~f.1irc rourrant d’autre profit.

Les corps malades n’ont pas befoin de viandes faines, ks mcdicamens doux irritent leur complexicn, &.. nourrilfmt la maladie._ point de legere corre.

l
ion à un vieux Pecheur• . Anrtqui ~orrit,"’ pojfimt

tninores Jona/il_ m~ribus .1.1. c .d. de emenJ. propinq.

Lorfque Califrene le Plülofophe difcit fon fenri. mene à Alexandre. avec un peu de libtlrt6, illemec-· . coi~ elaps une cage, & fouvent avec fes chiens. ·Plut. . Voyez D~’llm fembl@l~s E ;çemplt~, in verbo, Yùiti. V. Correction.

Max etiam pectus præceptis firmat amicis
Instruit exemplis, inopem solatur, & agrum.

Horac.


Veritatem audire nolentis, salus desperata. Lips. 3. 8. 13. Voyez Correction.

ADORATIONS. Les Theologiens ont estably trois sortes d’Adorations, de Latrie, d’Hyperdulie, & de Dulie.

L'adoration de Latrie rllun culte fupmn~, qui n’cil : d~ qu’à Dieu & à fon Excellence 1 qui a. creé toutes choses.

Cette Acforarion dl : au Ai deüe ttux Trois Perfon~ nes Divines de la 1és-Saince Trinité> & meline 2 l’Humanité de h sus-CH :IST ? fo !lr dl :rc fubtbntiellement unie à fa Perfoone.

On doit auffi un culte de Latrie aux’ llllllges qui nous reprefenrent Juu.s-CHIUST, ou c :tUFkiue. Perfonne de la Trinit~. De meline aux vefternensd11 Fils de I>ieu, à fa Croix • &. aux autres inll :rumens quj ont fervi à 1à PaAion, & qui ohe efté conjoints à lon Corps precieux , & cette digdité eftant relative au Sauveur mefme, rend tout cela digne du mef~ me Culte. Et quoy que la ttes-fain.te Vierge ait eu la mefme grace & prerogative de t~ucher le Corps adorable de fon Fils, elle ne doit pas ’,efl :re adorée dtt culte Je LAtrU, parce qu’elle a un merite particulier, qui l’a fait adorer du culte à’ Hyperdulie.

L’adoration de Dulie elt un culte qui fe rend aux Saints, à caufe d’e leur merite IX de leur cxcellencefUlnarurelle, de la fainteté dont ils font revétüs, & parce que Dieu les a élevez à fa gloire, & c’efr par ces r :1itons qtte ~ous les adorons de ce culte. Il ell : dit au Pfalm. 98 . ExAlu :de&ignnu :n~tre Dim, & adort~ l’efcAbe•• Je [es pieds, p•rce ’fH’il eft foint ; En t’Exode J. il efi dit : Dichllii.Jfo iu foulim’,, CJfr’ le lieu oi. tH ts , 1ft[.mt. Voilà des preuves formdks pour faire voir aull Calvinifres, que tontes les chofelil o.lla fainteté reluit, meritent quelque culte religihtx. Augufl :.l . J· Ill . Dotlrin. Cbri.ft. c . 9.

ADVANCEMENT. La plus loüable de nog liberaL rez efl : celle qui s’employe à l’advancemcnc d’une pet.fonne deftiméc des biens de la fortune ; on ne doit jamais rien ~pargner, pour fuvorifer les deffetns de ceux qui onr envie de parvenir à une. condi rion plus haute que lal !!ttr. Cie. Je Ojf.{ib. t .

ADVENEMENT. Voyez Abord.

Aux advenemens des.Grand’s les pèuples font des feux de réjouïllànces, & des acclamations. Voyez AcclamlltUmf.

.Q .u :uui un E vefque enrre dans fa ville ·capitale av~c ’4_çll’dn de lê : mettre en polfeflion de, fon Evéché, C .im [•cros vu/tuf populis inhillntibus ~fort. tou~ fe tremoulfe, chacun fe réjouït, chacun eft ta’Vy de ’ voir fon Prelat : H~c eft narurtz Jjdtrum Ht PIUY•· & 1 :cili11 ’IIAiitiiorum exn"tlis obfouru, fic imp1ratorü Aà-’lltnta, c~tf"DJWM digf !itM imonbratur. Plin. in PAnegyr. Voyez Yoifin.

ADVENIR. Il n’dtrien que noîheame foîlhaiçc avec ranc de pallion • que.la COillloilfance de - l’advenir ; comme elle eft ciivine, die voudrait bicli s’approcher de plus prés d< :s attribu~s de la Divinité, & principalement de ccfuy-cy, que Dieu elon :.. ne aux Anges 6t à fes Prophetes • ,par cOIJ !ml) !licarion • quand illuy plaie., & comme illuy plâl :c.

Comme il faur prevenir les cho1ès advenir. Voyet

Il faut demeurer d'accord, que l’ad. eft. ell•~ velopf ·de tenebxes ·bien obfcures • . c ;’eft pourquoy il efi mahisé,de répondre dèS chofes mcu :es. buis avoir pc :netté dans Ica confeils cie la ProViàence. Airili ~u·~pbjl~Oph~ dit fort âpropos.Ii.p•~ eft AMdtn~mqn ilijimt• flnt pirmrrm ; AriiDt.l . J• M :raph./

Personne ne répondra jamais bien de ce qu'il vou-


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