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Page:Rochegude - Promenades dans toutes les rues de Paris, 1.djvu/14

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AVERTISSEMENT.

En 1909, j’ai parcouru de nouveau toutes les rues de Paris, pénétré dans chaque impasse, traversé chaque passage pour me rendre compte des diverses modifications qui venaient d’avoir eu lieu. Hélas ! la pioche du démolisseur et la cognée du bûcheron ont continué à faire, en plusieurs endroits, leur œuvre néfaste. Pour ne parler que des démolitions les plus récentes, la Tour de Dagobert, l’Hôtel du Prévost, l’ancien Grenier à Sel, la Manufacture des Tabacs, plusieurs vieux et respectables hôtels ne sont plus, et le boulevard Raspail, impitoyable dans son alignement est venu transformer tout un quartier vénérable en renversant entr’autres l’ancien Hôtel des Conseils de guerre. Évidemment il faut s’incliner devant certaines exigences modernes de salubrité et d’alignement, mais il serait possible, me semble-t-il, d’éviter parfois certaines démolitions inutiles et regrettables. Pour arriver à ce résultat il faut que l’opinion publique s’intéresse à la question.

Mon but en publiant les Promenades dans toutes les rues de Paris est d’essayer de faire connaître et par conséquent de faire aimer davantage notre vieux et cher Paris dont Montaigne disait : « Je l’aime tendrement jusqu’à ses verrues et à ses taches ». Plus nous serons nombreux à l’aimer, plus nous serons armés pour le défendre contre le vandalisme moderne, empêcher certaines démolitions, nous