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CHAPITRE IX
LA PREMIÈRE INFIDÉLITÉ.
élicieuse coupe des premiers plaisirs,
je viens de vous épuiser en entier.
Amour, tu m’as ouvert l’entrée de ce
temple voluptueux où il est si doux de t’adorer ;
j’ai, dans les bras de ma jeune amante, connu
ce charme dont la durée plus prolongée ne
nous laisserait rien à envier aux divinités immortelles ;
et toi, mon Euphrosine, parée de
tes grâces, de ta tendresse, tu n’as point encore
retrouvé l’usage de tes sens : ton œil roule
encore, ta bouche enflammée presse encore la
mienne, ton sein s’agite, et tout ton être enivré
de mes ardentes caresses veut de nouveau