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Rochemond - Mémoires d’un vieillard de vingt-cinq ans, bandeau de début de chapitre
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CHAPITRE XIV.

L’AMOUR ET LA GUERRE.





C omme j’aimais Honorée ! mais aussi, comme Joséphine me paraissait jolie !… Elle est un peu sévère, ma cousine, je n’ai pu l’embrasser que dans de grands momens ; et tout en visitant ma blessure, la bouche fraîche de Joséphine vient caresser la mienne, en allumant un incendie nouveau dans mes sens faciles à enflammer. Joséphine, que je n’ai pas vue depuis huit ans, a grandi ; son visage, toute sa personne a pris de nouveaux charmes ; elle est sensible, car elle pleure, en me prodiguant ses soins ; nos anciennes amours se rappellent à son souvenir, car elle rougit en portant les yeux sur moi… Elle est blonde,