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CHAPITRE VI

LE POISON ET LE BAL MASQUÉ.



LETTRE IX.

Clotilde Derfeil à Philippe d’Oransai.


T rompée par la faiblesse de mon cœur, égarée par votre feinte tendresse, je me suis crue un instant aimée ; je vois bien aujourd’hui la fausseté de mon erreur, puisque Philippe a cessé de me chérir ; depuis qu’il ne me voit même plus qu’avec un sentiment d’indifférence, il doit peu lui importer de conserver quelques marques de ma faiblesse : rendez-moi mes cheveux, rendez-moi mon portrait, rendez-moi les lettres que dans un temps heureux j’adressai à celui auquel je rapportais toutes les pensées de mon cœur. Adieu, Philippe, soyez satisfait ; oubliez auprès d’une autre femme celle que vous avez acca-