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CHAPITRE VIII
UNE PETITE VILLE ET LE DUEL NOUVEAU.
LETTRE XX.
Philippe d’Oransai à Maxime de Verseuil
e voici à M.... ; depuis l’année de nos
guerres civiles, je n’avais pas revu
l’antique château bâti par mes pères,
et que j’ai détruit en partie dans le temps de
mon enthousiasme chevaleresque ; on a réparé
les brèches, on a restauré les appartements ;
je puis encore me promener dans ces longues
salles, habitées autrefois par les héros ; je puis
y demeurer sans crainte, si par de nouvelles
folies je n’appelle pas de nouveaux dangers.
Sais-tu, Maxime, que, quoique bien jeune, j’ai
déjà parcouru une carrière fort orageuse, que
peu d’hommes ont été les acteurs de scènes
pareilles à celles que j’ai jouées ? Lancé, presque
en naissant, dans le monde ; emporté par