Page:Rochemond - Mémoires d’un vieillard de vingt-cinq ans, 1887.djvu/434

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Rochemond - Mémoires d’un vieillard de vingt-cinq ans, bandeau de début de chapitre
Rochemond - Mémoires d’un vieillard de vingt-cinq ans, bandeau de début de chapitre

CHAPITRE IX.

LE BALCON, ET LE NOUVEL ORAGE.



LETTRE XXII.

Philippe d’Oransai à Maxime de Verseuil


S ans doute, hier soir, Maxime, après un léger repas, tu fus dans un lit bien moelleux, bien chaud, reposer ton précieux individu, tandis que moi, jouet du destin, courant, non les champs, mais presque les gouttières, mourant de froid, mouillé jusqu’aux os, maudissant parfois l’amour, j’étais dans une des plus pénibles situations où puisse jamais se rencontrer un homme à bonne fortune. Ce préambule pique peut-être ta curiosité. Allons, il ne faut point retarder plus longtemps à la satisfaire. Je t’ai parlé dans mes dernières lettres de la jolie et aimable mademoiselle de Norcé ; tu sais aussi que