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LETTRE XXIII.
Paul à Émilien.
ue viens-je d’apprendre ? qu’ai-je lu ?
et que me faut-il croire ? Ô ! Émilien,
faut-il que parmi nous il se trouve
des traîtres ! j’ai de la peine à me faire à ce
qu’il faut cependant que je te redise : quelle
est la personne que tu penses être la plus
acharnée à ta perte ? c’est Philippe, vas-tu
me répondre ; non, ce n’est point lui. Léopold ?
encore moins ; qui donc ce peut-il être ?
tu ne devines pas, tu ne pourrais le faire :
apprends donc que la tendre, la sensible, la
philosophe Clotilde, est celle qui a résolu ta
mort. Tu vas te récrier, me dire que la chose
est impossible, que je me trompe. Eh bien,
pour t’ôter les doutes qui pourraient s’élever