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Rochemond - Mémoires d’un vieillard de vingt-cinq ans, bandeau de début de chapitre
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CHAPITRE III.

L’AMOUR.





S ortir du sein d’une famille dont on est adoré ; quitter une mère empressée à satisfaire vos goûts, toujours portée à prévenir vos désirs ; ne plus voir autour de soi cette foule de flatteurs, dont sera toujours environné celui qui possédera quelque fortune ; ne plus être caressé, applaudi, voilà sans doute des sujets de peine : mais joignez encore à ces privations les railleries d’une jeunesse votre égale, qui vous persifle, se plaît à vous tourmenter, suivant qu’elle découvre que vous avez été plus ou moins gâté dans votre enfance, voilà la position dans laquelle se trouve Alexandre d’Oransai, lors de ses débuts dans la garnison. Le major d’Entremont l’attendait avec