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venir, Maxime, qu’Ambroisine détestait l’époux de sa sœur et que cette haine donna bientôt la naissance à la scène dont je vais te donner les détails.)

AMBROISINE.

Voilà, ma bonne amie, où t’a conduite ta funeste prévention.

EUPHROSINE.

Je la pleurerai tous les jours.

AMBROISINE.

Il faut tirer vengeance de la conduite de ton odieux mari ; mais qu’entends-je, c’est lui qui vient ici ?

EUPHROSINE.

Je ne veux pas le voir.

AMBROISINE, transportée de plaisir
à l’idée qui la frappe subitement.

Non, non, tu ne le verras pas ; vite, entre dans ce cabinet, tu y trouveras la vengeance toute prête.

Euphrosine n’a point le temps de lui demander l’explication de ces paroles, la porte est ouverte, Euphrosine entre, frémit de surprise en me voyant, veut ressortir, mais la porte est refermée brusquement, tandis que Marcel, son époux, entre dans la chambre d’Ambroisine.