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justement répréhensible, trop de confiance nous a perdus l’un et l’autre ; ce ne sont point deux amants de madame Derfeil qui ont le droit de se faire de mutuels reproches. » Elle est partie, cette femme dont je ne prononce plus le nom sans frémir. On ignore le lieu de sa retraite ; je lui conseille de le choisir profond, si elle veut vivre sans être l’objet de la publique exécration. C’est sous peu de jours que le vicomte Philippe épouse sa cousine mademoiselle de Barene ; notre combat a retardé l’époque de leur bonheur ; enfin ils le verront bientôt luire ; les orages qui grondaient sur eux ont disparu ; l’avenir ne leur présente que d’agréables espérances ; puissent-ils être aussi heureux qu’ils méritent tous deux de l’être ! et moi, Maxime, puisse ma conduite dorénavant faire excuser mes erreurs !