Page:Rochemonteix - Quelques contes nubiens, 1888.djvu/15

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

•- 5 —

barin, la région de Dongola au sud, et au nord le Kenus, d’Assuan à Wadi-8-Sboue (près Korosko) ; au milieu, séparés du Kenus par une bande étroite de Bédouins kushites. les Feiadika et les Mahasi ])arlent deux variétés d’un second dialecte. Quant aux dialectes dont se servent les Nobawia du Kordofan, sous le nom indigène de Kuliniri (il faut en distinguer deux, peut-être trois), ils forment un groupe à part. F. Mûller les comprend, comme une langue proprement dite, à côté du Nubab (des Barbarins), dans sa grande famille Nubah-Fulah (Grandriss der Sprackwisseiischaft), où il fait entrer les langues de la lisière méridionale du Sahara, depuis le Nil jusqu’à l’Océan atlantique. Langues sœurs ou dialectes du barbarin, l’étude en est malheureusement peu avancée, par suite des obstacles difficiles à franchir qu’oppose aux investigations la grossièreté de ceux qui les parlent. II

Les Denagla (gens de Dongola) se considèrent comme la souche des autres Barbarins. L’opinion admise est qu’ils sont les descendants de ces Nobates ou Nubiens qui, an temps de Strabon, disputaient la rive gauche du Nil aux tribus kushites des Blemmyes et des Megabares, qui fondèrent ensuite un empire chrétien,’ détruit par les Musulmans, après six ou sept siècles de durée, et dont le nom était encore naguères étendu à tous les peuples du Soudan égyptien. Les données de l’histoire, les renseignements géographiques, l’appellation de Wadi Nuba appliquée à une partie du K. Lfipflirs (Oramm. nuh., p. 240), M^^* <^<^inuie un trait des Alahasis coiitn’ ravaricH* «U’ leur» voisins de Sukkod.

£nfin, les Mattokkia appellent Saidokki (riiomme d’en haut, ar. j^^^jmo) le Barbarin «lu Wadi Nuba.

1. QrATHEMËHE, Méfii, fféogr et hi»t. »ur CEtjifpiet I, U.