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LES ŒVVRES

Cent & cent mille fois que ne vaut leur depenſe,
Et vous donnant de meſme, ils ne vous donnent rien.

Ceux qui vous font preſent par une tromperie,
D’argent, de perles, d’or, de riches pierreries,
Au lieu de les donner, vous les vendent bien cher
Et ſi vous ne payez leur belle marchandiſe
D’vn autre plus grand don, l’auare conuoitiſe
Ne leur permettra plus de vous venir chercher.

Sire, ſi mon preſent vous peut eſtre agreable,
A moy qui le vous donne il ſera honorable,
A voſtre peuple meſme il pourra profiter
Car voſtre Royauté eſt le ſouuerain temple
Où voz ſubiects prendront vn ſingulier exemple,
De vouloir pour iamais voz vertus imiter.

Pour chaſtier l’Anglois & le ſubiect rebelle :
Vn de noz Roys prit bien l’aduis d’vne Pucelle,
Donques ie vous ſupply de vouloir eſcouter
Ce que voſtre vertu diuinement inſpire
Dans mes foibles eſprits, afin de le vous dire,
Et vous pourrez ainſi voz haineux ſurmonter.

Monſtrãt que vous avez une ame tres-Chreſtienne,
Honorez touſiours Dieu à la mode ancienne,
Touſiours obeiſſez à ſes diuines loix :
Preſentez vous à luy franc & pur de tout vice,