Page:Rod - À propos de l’Assommoir, 1879.djvu/9

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Il y a quelques années, personne ne parlait de M. Zola. On avait formé contre lui une sorte de conspiration du silence. Ses romans paraissaient et trouvaient quelques lecteurs, parfois quelques admirateurs ; mais aucun critique ne s’en occupait : La Conquête de Plassans n’a pas eu un seul article dans la presse parisienne ; La Faute de l’abbé Mouret en a eu deux. Un critique influent déclarait que l’auteur des Rougon-Macquart « l’horripilait », qu’« il ne pouvait pas souffrir ce monsieur ». Mais il disait cela dans l’intimité, et ne prenait pas la peine de communiquer ce jugement à son public.

En 1873, le théâtre de la Renaissance monta Thérèse Raquin ce fut un scandale ; ce drame