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Page:Rod - L’Innocente, 1897.djvu/156

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voir. En sorte que, selon ma promesse, j’écrivis à Anthony une longue lettre lamentable où j’épanchai ma tristesse. Il me répondit gentiment, en me prêchant le courage et la patience, et il m’envoyait les amitiés de ma marraine ; ce qui me fit m’écrier avec joie :

— Au moins, personne ne m’oublie !…

Ma mère m’écrivait aussi, chaque semaine, pour me tenir au courant des moindres incidents de notre vie domestique. Tout ce qu’elle me disait m’intéressait au plus haut point. En lui répondant, je ne manquais jamais de lui répéter avec quelle impatience j’attendais les vacances de Noël, qui approchaient. Deux jours avant celui fixé pour mon départ, en m’envoyant ses dernières recommandations pour le voyage, elle me dit que, par malheur, je trouverais mon petit ami