Aller au contenu

Page:Rod - La Chute de Miss Topsy, 1882.djvu/148

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

théâtre vide et noyé dans un demi-jour qui assombrissait le rouge des banquettes : elle n’avait point pensé à l’ennui glacial des répétitions, à la froideur de la salle morte. Un instant, elle eut l’illusion d’un grand trou béant devant elle, où, comme dans les cauchemars, une force invincible la poussait. Pourtant, elle reprit courage : les regards de deux yeux aimés suffiraient à peupler la salle, qui resplendirait comme un soleil.

En entrant dans le couloir, elle ne put échapper aux compliments des officieux. Des gens inconnus — des indifférents, des curieux — vinrent s’informer de sa santé : il fallut leur répondre, et sourire, et trouver des mots pour les remercier.