velles, pacification d’une primatie troublée — voilà son rôle sous une ancienne monarchie. Beaucoup plus organisateur et administrateur que prédicateur du Roi, homme d’action plutôt que de littérature et de paroles, à la main prompte et autoritaire, qui — comme le Grand Inquisiteur dans la nouvelle de Dostoïewski — ne juge pas que le peuple doive être libre, entend le débarrasser du fardeau de choisir et, quoi qu’on en puisse dire, « reste ferme dans son idée ».
Par une spéciale ironie des destinées, son enfance précisément lui créa l’illusion d’un temps encore pareil et d’un avenir tel : il fut élevé à la Cour ; sa grand’mère, et sa mère ensuite, étaient dames d’honneur de la reine Marie-Amélie ; lui-même, ainsi que son frère Raoul, les compagnons de jeux du comte de Paris et du duc de Chartres, élevés en même temps que ceux-ci aux Tuileries, à Saint-Cloud et à Neuilly.
Mgr d’Hulst se rappelait, de ce temps, l’arrivée à la Cour des comédiens du Théâtre-Français qui vinrent y jouer Monsieur de Pourceaugnac. « C’est la seule fois, observait-il, que j’ai été au spectacle. »
On voit que son intimité auprès des princes, dont presque tout le monde ignora l’origine, remontait loin ; il avait passé ses jeunes années