Page:Rodenbach - L’Arbre, 1899.djvu/60

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pieds souvent répétés, et terminée par un baiser. Au plafond, se déployait la Couronne de la Jeunesse, un grand lustre à plusieurs branches formé de verdure et de fleurs rouges. La jeunesse dansait, libre, amoureuse, s’empoignant à pleine étreinte, dans ce jour de galante tolérance qui est le signal de presque toutes les rencontres et fiançailles. Les doigts tressés aux doigts ! Les lèvres cherchant les lèvres ! Et tout cela si ingénu, si conforme à l’idylle éternelle ! Des jeux d’amours puérils, comme d’offrir à la femme un verre rempli de liqueur et de tenir le verre par le pied entre ses dents, tandis que la femme boit, le visage tout proche.

Suave harmonie des choses en