Page:Rodenbach - L’Arbre, 1899.djvu/72

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conquis. En même temps, il regarda Neele, d’un regard plus tendre, elle, la belle fleur intacte de la race, le miroir qui réfléchit le seul ciel natal. Il fut stupéfait. Neele avait pâli, offrait un visage bouleversé.

— Qu’as-tu ? Tu es malade ?

— Non ! un peu !… cette histoire le mort que j’ai vu passer… comment s’appelle-t-il ?

À ce moment, un groupe nouveau avait entouré le pasteur Tyteca, l’interrogeait derechef, demandait des détails, le nom de l’étranger…

— Je l’ignore encore, répondit le pasteur. C’est, paraît-il, un homme qu’on désigne sous un sobriquet : l’homme roux, à cause de la couleur de ses cheveux.