Page:Rodenbach - L’Arbre, 1899.djvu/74

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sard, elle connaît quelques-uns de ces étrangers, toujours rôdant autour des belles vierges de l’île ? A-t-elle craint pour l’un d’eux, qu’elle rencontra, qu’elle n’aime pas assurément, mais qui l’aime et le lui a dit peut-être ? Sinon, comment expliquer un tel désarroi et une anxiété qui ne cessa qu’avec l’identité divulguée du mort ? La jalousie mordit le cœur de Joos. La logique le mena à une évidence. Il rejointoya de minimes indices… La certitude apparut… Malade, disait-elle. C’est le prétexte vulgaire.

Elle se montra bouleversée, puis rassurée instantanément. C’est donc qu’elle avait craint pour quelqu’un, pour un de ces étrangers, qu’elle connaissait par conséquent, qui