Page:Rodenbach - La Jeunesse blanche, 1913.djvu/124

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


ANALYSE


 
Hélas ! c’est bien fini les anciennes candeurs,
Candeur d’aimer, candeur de croire,
Et candeur d’espérer en son âme d’ivoire
Immortaliser les odeurs.

C’est bien fini l’orgueil de dominer les foules
Comme une église, le clocher !
Et d’être un grand poète ardent pour chevaucher
Les vents, les nuages, les houles !

C’est bien fini l’espoir d’un long amour, pareil
À la marche en fleur d’une allée
Qui pèlerine au loin et qui s’en est allée
Jusqu’au seuil rouge du soleil.