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MÉLANCOLIE DE L’ART


Mon navire inutile et superbe sommeille,
Sans que jamais pour un trafic il appareille
Vers quelque port lointain entrevu dans le soir.

Et seul, sans matelots, ayant cargué ses voiles,
Il dérive au milieu d’un mirage d’étoiles
Dans une mer propice à son grand nonchaloir !