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Page:Rodenbach - La Jeunesse blanche, 1913.djvu/212

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LA VEILLÉE DU DERNIER JOUR DE L’AN


 

I



C’est encore une année en fuite et qui s’enfonce,
Et qui va s’éteignant dans l’âtre avec la cendre ;
La chambre se recueille et toute elle se fonce ;
Et les reflets, dans le miroir, semblent descendre.

La bûche lentement dans l’âtre se consume ;
La chambre songe, encore un peu enluminée
Par la bûche qui est déjà presque posthume,
Chaleur de la dernière bûche de l’année !