Aller au contenu

Page:Rodenbach - La Jeunesse blanche, 1913.djvu/96

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


BROUILLARD


 
Mon Âme, je voudrais te faire souvenir
Du beau soir vaporeux, du soir de l’autre année,
Du soir dont nous aimions la verdure fanée
Avec l’amour qu’on a pour ce qui va finir.

Rappelle-toi l’étang du parc avec son île
Formant comme un navire à l’ancre, enguirlandé
De feuillage, où le clair de lune avait brodé
Toute une floraison diaphane et mobile.