Page:Rodenbach - La Mer élégante, 1881.djvu/96

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Promenade en Mer


Un jour que nous étions au bout des estacades
À regarder les flots se briser par saccades,
Une chaloupe, avec des étrangers à bord,
Apparut tout à coup, prête à sortir du port.
Ils étaient pleins d’entrain : jeunes gens , jeunes filles
Qui, s’abritant un peu du vent dans leurs mantilles,
S’amusaient à laisser pendre leurs mains dans l’eau.

Le ciel très bleu formait un fond clair au tableau
Que n’aurait pas rendu le plus grand mariniste.