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Page:Rodenbach - Le Mirage, 1901.djvu/163

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JANE.

J’ôte mon chapeau et ma jaquette. (Elle les lui tend.) Tiens !

Puis elle va vers la glace, tire une petite boîte de sa poche, et se passe une houppe sur le visage.

HUGHES.

Pourquoi te mettre toujours tant de poudre de riz ?… et tout ce rouge aux lèvres ?

JANE.

Il y en a qui m’aiment ainsi…

HUGHES.

Voilà des chants, le bourdon de Saint-Sauveur qui se met en branle… la procession va arriver.

JANE.

Qu’est-ce que c’est que cette fameuse procession du Saint-Sang ?

HUGHES.

Elle ne sort qu’une fois l’an, depuis les croisades, en souvenir d’une goutte du sang du Christ