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Page:Rodenbach - Le Mirage, 1901.djvu/38

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HUGHES.

Enfin, qu’en dites-vous ? N’est-ce pas effrayant cette ressemblance ?… textuelle ! (Il prend une des photographies encadrées et la montre à Joris.) Cette bouche-là, la même ; le même ovale de visage, les mêmes yeux… Tout cela se brouillait en moi… je le revois, précis, vivant. Ma morte est moins morte…

JORIS.

Comme elle a l’air triste, en ce portrait !

HUGHES.

Elle a l’air plus triste aujourd’hui… (Réfléchissant.) Elle a comme un air de reproche. Peut-être que c’est mal, ce que je voulais faire…

JORIS.

Puisque vous ne pensiez qu’à vous illusionner !…