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Page:Rodenbach - Le Mirage, 1901.djvu/49

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BARBE.

Monsieur ne va donc pas conserver cette robe-là parmi les autres ?… Ou est-ce les autres que monsieur ne va plus garder dans les armoires ?… Je croyais que monsieur ne voulait rien changer, comme si madame n’était qu’absente et pouvait revenir.

HUGHES.

Ne vous inquiétez pas, Barbe.

BARBE.

Si. Je m’inquiète. Que penserait la pauvre madame ?

HUGHES, la regardant avec émoi comme s’il craignait qu’elle eût deviné ou sût quelque chose.

Que voulez-vous dire ?

BARBE.

J’ai peur que peut-être monsieur songe à les vendre, ces robes. Or, dans mon village, en Flandre, quand on n’a pas vendu tout de suite, la se-