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Page:Rodenbach - Le Mirage, 1901.djvu/52

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JORIS, d’un ton de reproche.

Vous êtes toujours là-bas !

HUGHES.

Oui, là-bas… dans le passé !

JORIS.

Dans l’amour. Et l’amitié, naturellement, ne compte plus.

HUGHES.

L’amour !… Vous aussi, vous pensez cela ?

JORIS.

Enfin, cette femme vous a tout accaparé ! Vous lui avez fait quitter le théâtre. Vous l’avez installée. Quand un homme fait cela pour une femme, d’ordinaire, c’est qu’il l’aime.

HUGHES.

Vous savez bien, Joris, que je n’ai jamais aimé, que je n’aimerai jamais qu’une seule femme. Celle-ci, je ne l’aime pas. Je vous ai expliqué ce