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Page:Rodenbach - Le Mirage, 1901.djvu/86

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s’est trouvée sur mon chemin, avec le miracle effrayant de sa ressemblance… Mais c’est un jeu pire encore que les autres. Je m’en rends compte maintenant… C’est fini… je vais guérir…

JORIS.

J’en serai bien heureux, car cette liaison vous compromettait trop, vraiment.

HUGHES.

Comment ? On le sait, alors ?

JORIS.

Tout le monde… Vous êtes la fable de la ville… Ce veuf ! Ce veuf inconsolable !… On s’indigne et on se moque… Votre grand deuil est tombé dans le ridicule et votre douleur dans les risées. Voilà ce que je ne pouvais pas supporter pour vous.

HUGHES.

Oh ! oui… c’est pire que tout… Ma femme morte, il faut qu’on la respecte. Elle est sacrée. C’est pire que tout.