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Page:Rodenbach - Le Miroir du ciel natal, 1898.djvu/105

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À quoi s’occupent-ils, les doux jets d’eaux cachés,
Où les villes en deuil lotionnent leur peine ;
Ils semblent chuchoter, d’une voix presque humaine,
Comme s’ils remettaient à quelqu’un ses péchés.

À quelle œuvre invisible est-ce qu’ils collaborent,
Jets d’eau qui sont intermittents pour qu’on écoute
— Dans le silence gris que leur rumeur déflore ―
Le Temps s’enfuir pour ainsi dire goutte à goutte.