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Page:Rodenbach - Le Miroir du ciel natal, 1898.djvu/110

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III

Dans les jardins enclos, plus d’un jet d’eau dépasse,
Tel qu’une palme, le haut mur ;
Il s’essore, désir haletant, dans l’espace ;
Comme on baise une bouche, il va baiser l’azur !

Puis quand tombe le soir, les jets d’eau des jardins
Dans les gazons qu’ils trempent
S’apaisent, vont s’éteindre en élans indistincts ;
Les jets d’eau ont baissé, comme baissent les lampes.