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Page:Rodenbach - Le Miroir du ciel natal, 1898.djvu/136

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Extase d’un dimanche d’avril à Malines.

Journée unique, silence attiédi,
Où les cloches, dans l’air, comme blanches, cheminent ;
Et la si calme fin de cet après-midi
Et le si calme soir
Où les cygnes des canaux noirs,
Les nuages en draperies,
Les floraisons, les sonneries,
Les Premières Communiantes
— Pâles encor, le soir, d’être sorties à jeun ―
Se confondent dans les ombres unifiantes
Et ne font qu’un.

Extase d’un dimanche d’avril à Malines
Où on s’endormirait dans ces blancs unanimes !