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Page:Rodenbach - Le Miroir du ciel natal, 1898.djvu/151

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Car il y a des Premières Communiantes
À qui le bleu de l’encens
A donné le désir immédiat du ciel,
Vierges impatientes
D’un Dieu plus réel,
Et qui meurent de voir finir ce jour de noce.

Elles ne pourraient plus vivre
Avec des toilettes profanes ;
— Le lis est mort, dès qu’il se fane !
Ah ! se continuer dans ces blancheurs de givre !
Jésus les exauce…
Et leur âme en allée habite un cygne blanc,
Oiseau trop discret pour qu’il s’en souvienne,
Oiseau si ressemblant
À la robe d’un jour, désormais quotidienne.