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Page:Rodenbach - Le Miroir du ciel natal, 1898.djvu/167

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On dirait le sillage,
Dans le vent,
De quelques cygnes en voyage.

Car les cloches en voyageant
À travers l’aube n’épanchent
Qu’une musique blanche ;
Ô les douces cloches neigeant !
Sont-ce les fleurs d’un verger
Où l’avril irradie ?
Peut-être aussi qu’il a neigé
Des hosties ?

C’est toute une blancheur qui tombe,
En ouatant son bruit ;
Et n’est-ce pas la colombe du Saint-Esprit
— Planement de colombe ! ―
Qui, pour récompenser les âmes de leurs zèles,
Laisse choir dans chacune un écho de ses ailes ?