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Page:Rodenbach - Le Miroir du ciel natal, 1898.djvu/205

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Voix des soprani :

C’est un frais jet d’eau qui monte et retombe
Et l’église en est rafraîchie ;
C’est un lustre aux tremblotantes bougies
Dont la clarté croît et décroît ;
C’est un concile de colombes ;
C’est un chant qui déferle ;
On voit le ciel à travers leur voix,
Comme à travers une perle…

L’orgue étend par-dessous un velours noir uni.

Voix des soprani
Aussi cassables que du verre,
Transparentes aussi,
Et dont la transparence enserre
— Tout en le laissant voir ―
Le beau vin d’or des Prières latines.