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Page:Rodenbach - Le Miroir du ciel natal, 1898.djvu/22

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LES LAMPES


VIII



J’aime la vie, oh ! cette vie unie et calme
Qui est ma vie ― un peu aussi celle des autres ;
Mais la mienne surtout, douce comme une palme,
Cette vie où mon âme est celle d’un apôtre.





J’aime ma vie et j’aime aussi toute la vie,
Toute la vie éparse et douce malgré tout,
Comme on aime l’année avec ses raisins d’août,
Avec sa neige de janvier, avec sa pluie…