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LES FEMMES EN MANTE


Des robes noires,
Chœur de béguines en neuvaines
Pour on ne sait quel Jubilé…

La ville entière a pris le voile,
Priant dans les nefs des canaux ;
Et, pour l’oubli de ses misères
(En les touchant des doigts dans l’eau),
Elle égrène une à une les étoiles
Comme les grains intermittents d’un grand rosaire.