Page:Rodenbach - Le Règne du silence, 1901.djvu/244

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XXIV

En province, dans la langueur matutinale
Tinte le carillon, tinte dans la douceur
De l’aube qui regarde avec des yeux de sœur,
Tinte le carillon, — et sa musique pâle
S’effeuille fleur à fleur sur les toits d’alentour,
Et sur les escaliers des pignons noirs s’effeuille
Comme un bouquet de sons mouillés que le vent cueille :
Musique du matin qui tombe de la tour,