Page:Rodenbach - Les Tristesses, 1879.djvu/128

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La voix vient des vallons et la voix vient des plaines,
Où les nids sont gisants sur les gazons fleuris ;
Les logis sont vidés et les tombes sont pleines,
Et le genre humain marche à travers des débris !…

Et le poète, lui, dans ce monde qui pleure,
Est pareil à la harpe inerte qui frémit
Au souffle de la brise errante qui l’effleure :
C’est que triste est le vent si la harpe gémit !…