Page:Rodenbach - Les Vierges, 1895.djvu/16

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pareilles à tout ce qui est florissant sous le soleil.   ◌   Aussi leurs gestes ont des inflexions selon les branches. Leurs seins qui mûrissent se copient en silence sur les pommes dures.   ◌ C’est toujours la scène du vieil Éden qui recommence : « Mange ! tu seras semblable à Dieu ! »   ◌   Ô tronc de la tentation ! Arbre de la science amère qu’est le corps de la femme ! Verger de Vierges qui, elles aussi, vont laisser cueillir leurs fruits de