Page:Rodin - L’Art, 1911, éd. Gsell.djvu/127

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

LE DESSIN ET LA COULEUR


Rodin a toujours beaucoup dessiné. Il s’est servi soit de la plume, soit du crayon. Autrefois il traçait un contour à la plume, puis il ajoutait avec le pinceau des noirs et des blancs. Les gouaches ainsi exécutées ressemblaient à des copies de bas-reliefs ou à des groupes sculptés en ronde bosse. C’étaient purement des visions de statuaire.

Depuis, il a utilisé le crayon pour dessiner des nus sur lesquels il a étendu des teintes de couleur chair. Ces dessins offrent plus de liberté que les premiers. Les attitudes y sont moins arrêtées, plus fugitives. Ce sont plutôt des visions de peintre. Les traits en