Page:Rodin - L’Art, 1911, éd. Gsell.djvu/67

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Que remarquez-vous ? interrogea-t-il.


Du premier coup d’œil, j’étais extraordinairement frappé de ce qui soudain se révélait à moi. La lumière ainsi dirigée me faisait en effet apercevoir sur la surface du marbre des quantités de saillies et de dépressions légères que jamais je n’y eusse soupçonnées.

Je le dis à Rodin.


— Bon ! approuva-t-il.


Puis :


— Regardez bien !


En même temps, il fit virer très doucement le plateau mobile qui portait la Vénus.

Durant cette rotation, je continuai à noter dans la forme générale du ventre une foule d’imperceptibles ressauts. Ce qui de prime abord semblait simple était en réalité d’une complexité sans égale.

Je confiai mes observations au maître sculpteur.

Il hochait la tête en souriant.


— N’est-ce pas merveilleux ? répétait-il. Con-