Page:Rodrigues - Midraschim et fabliaux.djvu/31

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— Mais c’est le fruit d’un adultère,
C’est le fils de cette Myrrha
Qui, pour Cinyras, pour son père,
Si follement s’énamoura !

— Mais l’inceste, dans nos familles,
Père, est presque un acte de foi ?
Les trois Grâces, qui sont mes filles,
Ne sortent-elles pas de toi ?

Tu le veux ! soit ; mais, partielle
Sera cette divinité,
Résidence semestrielle,
Le ciel l’hiver, l’enfer l’été.

(Chez Proserpine, que doit faire,
Pendant cette chaude saison,
Ce Dieu si frais, si sédentaire,
Si borné, dans son horizon ?)

— Le jour de sa dernière chasse,
De grands peuples prendront le deuil,
Et tous, après mainte grimace,
Pleureront autour d’un cercueil.