Page:Rodrigues - Midraschim et fabliaux.djvu/43

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Dédaigneux de tout artifice,
Exempt de toute vanité,
D’un sage il avait la justice,
Et d’un bel enfant la gaîté.

Comme elle, il était fier et tendre ;
Ainsi qu’elle, il rêvait l’amour ;
Il savait qu’il fallait l’attendre,
Et qu’il apparaîtrait un jour.

Pareils à l’amande jumelle,
Leurs cœurs, ardemment amoureux,
Désiraient s’enlacer comme elle,
Et ne faire qu’un, — vivre à deux.

Faut-il un prophète pour dire
Ce qui par la suite arriva ?
Autour de soi qui veut s’instruire
N’a qu’à voir où le monde va.

Et si, tout acte étant semence,
Chacun, bien ou mal animé,
Dans sa joie ou dans sa souffrance,
Récolte ce qu’il a semé.