Page:Rodrigues - Midraschim et fabliaux.djvu/83

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Les sens doivent tromper, quand la raison réprouve ;
Ce n’est pas à nos sens que s’adresse la loi ;
Il suffit d’en saisir l’esprit pour que l’on trouve
Qu’un faiseur de miracle est de mauvaise foi.

Allons, ne cherche point dans la Bible un prétexte.
Quand Moïse imita le prêtre égyptien[1],
Il ajouta, je crois, car c’est l’esprit du texte :
Tu le vois, Pharaon, le miracle, n’est rien.

Moïse n’a jamais marché sur la rivière,
Guéri de possédé, ressuscité de mort,
Multiplié des pains, protégé l’adultère,
Afin de prouver Dieu, moral, unique et fort.

Contemple, Éliézer, cette clarté nouvelle
Qui fait rechercher Dieu dans la loi naturelle ;
Là se trouve un miracle incessant, éternel,
Dans la nature, et non dans le surnaturel.



Sources. — Talmud. Baba Mezia, 596. — Hippolyte Rodrigues. Histoires des premiers chrétiens ; tome II, Saint Pierre, pages 357 à 363.

  1. Exode, chap. VII et VIII.