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LE LABYRINTHE.

— Un vrai pâté d’encre dans de la poudre !

— Arlequin !

— Un pain d’épice !

— Ne rions pas si haut et ménageons la marquise, mon cher chevalier, elle tient ma demande entre ses mains…

— Un placet écrit par d’aussi jolis doigts que ceux-ci doit réussir, marquise !

— Vous êtes un trompeur, M. de Vannes. Vous m’aviez promis un collier de chatons de chez Richebois ; où est-il ?

— Dieu le sait, et le reversi le sait aussi…… Hier encore, marquise, j’ai perdu deux cents louis !

— Ne vous semble-t-il pas, chevalier, avoir entendu du bruit ?

— Les boutons de ces rosiers que le vent agite contre les carreaux.

— C’est extraordinaire…… j’ai cru voir se refléter dans cette glace une figure…

— Celle du mulâtre ! dit de Vannes avec effroi.

— Non, celle de la marquise une imagination sans doute……

— Laissons le mulâtre et la marquise pour nous occuper de nous. Que vous êtes belle ainsi, Caroline ! Je donnerais tout un royaume pour, ces yeux.

— La chasse est finie n’entendez-vous pas le cor, chevalier ?

Que j’embrasse ce col encore une fois ! Les cygnes de ces bassins n’en ont pas de plus souple et de plus blanc.

— Vous venez de m’érailler la chair avec votre