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LE LABYRINTHE.

et les innombrables piqueurs emplissant la cour de leurs uniformes.

Un laquais de la marquise de Montesson apporta sur le perron même, au duc de Chartres, un encrier ; il signa rapidement un papier, ce papier fut remis à Mme de Montesson.

Le dîner fut splendide et dura autant que de coutume. Au dessert, M. le duc d’Orléans se leva et porta un toast à tous les chasseurs. Il les félicita sur l’excellence de leur tenue et déclara que son fils venait de nommer, à sa sollicitation, l’un des conviés pour capitaine de ses chasses.

Le cœur de Mme de Langey battit avec violence, celui de Maurice fut ému pour la première fois peut-être. Il lui semblait que cette nouvelle épreuve de sa vie de noble était décisive ; il échangea avec M. de Boullogne un regard où l’inquiétude le disputait à la joie.

Tous les convives s’entre-regardaient avidement ; il est des instans de la vie où l’homme le plus inutile et le moins ambitieux se croit digne d’une récompense.

M. de Durfort, premier gentilhomme de la chambre du duc d’Orléans, ouvrit le brevet, et lut tout haut :

« Le duc de Chartres nomme en ce jour M. le chevalier de Saint-Georges capitaine de ses chasses.


 » Sainte-Assise, ce 11 septembre.
signé : Louis-Philippe-Joseph,
» duc de Chartres. »